Quand le désir d’enfant se met à battre ; rien ne peux plus vraiment l’éteindre…
Un peu comme la pulsation d’un cœur, quand le désir d’enfant se fait sentir, il n’y a plus que ça qu’on entend ou que l’on vit… toute notre vie se concentre sur ces « jours de fécondité »; sur « cette ovulation » qu’on ne peut pas rater; sur ces actes sexuels dénués de spontanéité… où l’aboutissement doit se concrétiser par une grossesse.
Le vécu d’un couple dans ce parcours jalonné d’espoir-déception est très difficile à vivre… la culpabilité, la honte, la solitude arrivent au galop… « Pourquoi moi? Pourquoi nous ? Je n’arrive plus à entendre ces femmes annoncer leur grossesse ? Et ma famille, me demander à quand le bébé?… ».
Une couple sur 7 présente des difficultés à concevoir; et un couple sur 10 suit des traitements dans ce que nous nommons la PMA (procréation médicalement assistée). Ces pratiques sont souvent intrusives, mécaniques et douloureuses ; elles mettent à rude épreuve le ciment du couple et ruinent les belles projections d’une grossesse spontanée.
La notion du « temps » se complexifie : d’une part, ce temps biologique qui avance à toute allure, et qui rappelle aux femmes cette horloge de fécondité; de l’autre, cette patience qui doit se développer et qui devient invivable dans l’attente d’une réponse après une insémination ou une fécondation in-vitro.
La différence de vécu chez l’homme et chez la femme ; le sentiment « d’impuissance » chez lui qui devient observateur de sa femme qui subit les pratiques dans son corps; le sentiment «d’injustice » chez elle; le sentiment d’être « dépossédé de leur intimité » chez eux, qui n’avaient pas imaginé faire un enfant dans une pièce avec d’autres personnes.
Le travail d’accompagnement psychologique que je propose au couple, ou juste à l’un des partenaires, permet la verbalisation de ce vécu, accompagne le deuil d’une grossesse naturelle, ouvre la discussion sur ce parcours du combattant…
Haptissement bien,
Diane Godin, Psychologue Périnatale, pour le centre Haptis.