« C’est mon premier, c’est son second, ou vice versa… »
L’arrivée d’un bébé dans la famille recomposée transforme l’ensemble de la cellule familliale. Ce choix impose aux conjoints une série d’ajustements. La décision d’avoir ou de ne pas avoir un enfant dans leur nouvelle union dépend souvent de la présence des autres enfants, qui la freine ou la retarde.
Lorsqu’un homme et une femme deviennent parents au même moment, ils grandissent et mûrissent ensemble. Si l’un a déjà fait ce chemin, il est en avance sur l’autre.. ce décalage peut être source de difficulté au sein du couple.
Cette naissance peut devenir un point de référence et avoir un pouvoir unificateur en tant que centre affectif commun pour tous les membres de la famille. Elle confirme alors aux enfants la réalité de la famille recomposée et la volonté des conjoints de demeurer ensemble.
Mais l’arrivée d’un nouveau-né peut aussi être perçue comme une menace par les autres enfants : menace de perdre l’amour de son parent, la peur d’être oublié, ou relégué en deuxième position.
Ce bébé qui arrive, trait d’union entre deux familles existentes, a un rôle à jouer, celui de relier. Il est important d’ouvrir le dialogue sur ce point pour ne pas lui faire endosser une mission trop grande pour lui, qu’il n’a pas choisi, qu’il doit et devra subir toute sa vie.
J’observe dans mon travail de psychologue périnatale une augmentation des consultations d’accompagnement de la grossesse dans le cas de familles recomposées : « Ouvrons le dialogue, ne tombons pas dans le piège des comparaisons, laissons à chacun de la place pour l’expression de ses émotions, de ses peurs et de ses envies, .. »
Haptissement bien,
Diane Godin, psychologue périnatale